Étude des sifflements du dauphin tacheté pantropical en Martinique

Aquasearch débute en Janvier 2014 un nouveau projet: Étudier les sifflements des dauphins tachetés pantropicaux en Martinique. Il s’agit d’une étude de six mois, qui permettra à Paraskevi PAPANTONIOU, étudiante en Master d’Ecologie-Ethologie à l’Université Jean Monnet (Saint-Etienne) de venir faire son stage de Master 1 avec nous à partir de Mars 2014.

Ce projet s’effectue grâce à la collaboration avec Dauphins-Passion, excursionniste, qui met à notre disposition son bateau MAM’S, nous permettant ainsi de pouvoir sortir quasi-quotidiennement en mer à la rencontre des dauphins. Cliquer sur le logo pour accéder à leur site.

Logo Dauphins-Passion

 Descriptif du projet

On distingue chez les dauphins trois catégories de sons : les clics et les « burst pulses », qui sont des sons pulsés, à bande de fréquence large, et les sifflements qui sont des sons à bande de fréquences étroites. Il a été démontré que les sifflements ont un rôle dans différents types de comportements. Ils participent au renforcement de la relation entre la mère et son veau, notamment lorsque ceux-ci se retrouvent séparés. Ils permettent également le renforcement de la cohésion du groupe, lorsque plusieurs sous-groupes sont formés, les sifflements permettent de garder un contact entre les individus parfois sur plusieurs centaines de kilomètres. Enfin, les sifflements jouent un rôle important dans le cadre des signaux de détresse.

Plusieurs études ont démontré le caractère complexe de la communication chez les dauphins. Il existe en effet plusieurs types de sons, qui possèdent une signification propre. On classe habituellement les sons produits en deux catégories : 1- les sons à modulation de fréquence, 2- les sons à modulation d’amplitude. Ces deux catégories se distinguent sur les spectrogrammes tracés. De plus, il est possible d’observer également d’autres sons appelés harmoniques, qui sont une caractéristique physique du type de production des sons chez les cétacés.

Plusieurs études ont montré que la perturbation des sifflements peut engendrer la séparation entre la mère et son veau, provoquant parfois la mort de celui-ci.

L’éco-tourisme baleinier (ETB) est une activité en constant développement depuis quelques années en Martinique. C’est une activité qui peut être durable, mais également avoir un impact négatif si certaines règles ne sont pas suivies telles qu’une vitesse d’approche excessive, ou le nombre trop important de bateaux suivant les mêmes animaux, qui peuvent induire alors un stress préjudiciable pour les cétacés.

Le long de la côte Caraïbe, on rencontre plusieurs espèces de cétacés. Certaines espèces sont présentes uniquement durant l’hiver, pour la reproduction ou la mise bas, comme les baleines à bosse. D’autres, comme les globicéphales ou les grands dauphins, fréquentent occasionnellement les eaux durant toute l’année. Enfin, certaines espèces comme le cachalot ou le dauphin tacheté pantropical, sont considérées comme sédentaires.

Le dauphin tacheté pantropical est une espèce côtière, évoluant à quelques miles de la côte. Elle est facilement repérable et est donc la principale cible des bateaux d’ETB.

 

Objectifs du projet

Les objectifs de ce projet sont :

1-    De caractériser les sons et sifflements émis par les dauphins tachetés pantropicaux.

2-    De comparer les résultats obtenus avec ceux disponibles chez d’autres espèces

De plus, considérant l’impact majeur que peut représenter l’ETB, le dernier objectif sera de tenter d’observer s’il y a une différence significative des sons émis par les animaux en fonction du nombre de bateaux, ou de leur vitesse d’approche.

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